vous donner de meilleur que cette noble et charmante femme qui vous aime et qui vous admire, que ces doux et bons et nobles enfants que vous faites heureux et qui vous font heureux ? Dieu est juste. Il vous a commencé votre ciel sur la terre. Vous ne mourrez pas, vous continuerez.
On ne console pas une mère, madame, on pleure avec elle[2]. Quelles paroles ajouter à tout ce qui se passe dans l’âme d’une mère tendre et sublime comme vous ?
C’était un beau talent parmi les hommes ; c’est une âme radieuse dans le ciel. Il avait tout reçu de la providence ; rien ne lui avait été refusé. Il était en toute chose digne d’envie et de tendresse ; c’était une nature d’exception, Dieu avait dérangé, pour nous le donner, l’ordre habituel des choses ; il l’a dérangé aussi pour nous l’enlever. Que sa volonté soit faite ! mais, hélas ! les cœurs des mères sont brisés.
Accueillez, madame la princesse, ma profonde douleur.
Hélas ! quel triste écho votre cœur éveille dans le mien ! Vous en êtes, comme moi, à la grande douleur de la vie[3]. Voir sa fleur tomber, voir mourir son avenir, voir son espérance se transformer en désespoir ! Hélas ! c’est ce que je n’eusse souhaité à aucun de mes pires ennemis ! Pourquoi la providence envoie-t-elle cette angoisse à l’un de mes plus chers et de mes meilleurs amis ?... Répétons ce grand mot : Ailleurs !
Mettez-moi aux pieds de la pauvre mère.