Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/351

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rage donc. Ce que vous faites est bien. L’avenir glorieux vous attend. Je vous serre la main, et je suis du fond du cœur avec vous.

Victor Hugo[1].


À Auguste de Châtillon[2].


[Bruxelles, 23 août 1860]

Mon cher poëte, je suis hors de Guernesey pour quelque temps. Ma belle-sœur, chargée d’ouvrir mes lettres pendant mon absence, m’écrit que vous me demandez une recommandation pour mon éditeur. Je crois peu aux recommandations, mais beaucoup à votre talent. Néanmoins voici ce que vous désirez.

Votre ancien ami.
V. H.[3]


À MM. les Membres du Comité pour le monument de Ribeyrolles[4],
à Rio-de-Janeiro.


4 novembre 1860.
Messieurs,

Ribeyrolles est allé chez vous, et il a écrit sur vous un beau livre, un livre digne de votre noble nation, de votre illustre histoire, de votre admirable pays[5]. Il a signalé avec une sympathie enthousiaste votre marche de plus en plus lumineuse vers le progrès. Il vous a fraternellement rendu justice au nom de la démocratie et de la civilisation. Plusieurs des pages de son livre sont comme des tables de marbre où votre gloire est écrite, où votre avenir est prédit. Il est mort en faisant cette œuvre, il est mort proscrit, il est mort pauvre ; vous aviez, vous peuple brésilien, une dette envers lui ; vous avez voulu la lui payer magnifiquement.

  1. Collection Édouard Champion.
  2. Le peintre Auguste de Châtillon exposa les portraits de Théophile Gautier, de Victor Hugo tenant son fils François-Victor (Maison de Victor Hugo). Invité à Fourqueux le jour de la première communion de Léopoldine, il fit un tableau représentant cette cérémonie. — Il publia un volume de poésies : À la Grand’Pinte, et une fantaisie qui le fit connaître : La levrette en pal’tot. — De 1830 à 1851, il fut reçu très cordialement par Mme  Victor Hugo, qui l’aidait discrètement. Quand vint l’exil, Victor Hugo lui témoigna, en plus d’une circonstance, son amitié.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. livre sur le Brésil, il avait déjà publié Les Bagnes d’Afrique et Les Compagnons de la Mort.
  5. Brasil pittoresco, 3 volumes, 1859.