Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/417

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Il vous est très facile d’être à Liège le 31 juillet, ne me faites pas languir deux jours. Je suis ravi, il me semble que je vais prendre d’assaut l’aurore. Que de belles choses nous verrons et que de douces choses nous dirons !

Remerciez Mme Paul Meurice pour sa lettre si bonne et si charmante et si utile, et précipitez-moi à ses pieds.

N’oubliez pas les 500 francs, le nerf ! — À vous !


Pour modérer la pluie de lettres pendant mon absence, voudrez-vous faire publier dans Le Siècle ou La Presse quelque chose comme ceci : « Sur l’avis des médecins qui lui ont conseillé le changement d’air après le grand travail des Misérables M. Victor Hugo a quitté Guernesey pour un voyage de quelques semaines. »

(Je n’en voyagerai pas moins fort incognito.)[1]


À Auguste Vacquerie[2].


Vianden, 7 août [1862].

Comme je pense à vous, cher Auguste, dans ce voyage fait avec Paul Meurice, et dont vous n’êtes pas ! Charles, Meurice et moi, trois cœurs qui vous aiment et à qui vous manquez. Nous disons à chaque instant : si Vacquerie était là ! Mais on dit que vous n’aimez pas les voyages. Eh bien, vous aimeriez les voyageurs ! Je suis sûr du reste que toutes ces merveilles vous enchanteraient, la grotte de Han, la Vanne-Péquet, La Roche, Houffalize, Clervaux, Vianden, où nous sommes en ce moment. Ce sont des rêves. Nature splendide ; édifices morts et terribles où il y a tout le passé. Je griffonne ce bonjour en courant. Soyez heureux où vous êtes et pensez un peu à nous, en faisant les belles choses que vous nous devez.

À vous profondément[3].


À Madame Victor Hugo[4].


Juliers, 17 août [1862].

Chère amie, Charles et Meurice ont repris hier le chemin de Paris. Cela a fait l’ombre tout de suite sur le voyage. J’aspire maintenant à Guernesey.

  1. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.