au dix-neuvième siècle est œuvre de réactionnaire. J’aime le talent de Michelet, et cette tendance m’attriste pour lui. — Mais vous, vous me consolez de tout. Où en êtes-vous de votre roman ? Moi, je travaille en vous espérant pour lecteur. Un grand esprit, c’est un public. Votre applaudissement me paie.
Si vous voyez Auguste, dites-lui, je vous prie, que je vais lui écrire. — Voici le beau temps, les jours s’allongent, mon île est dans les fleurs. Quelles douces promenades nous ferions, si vous étiez ici !
Je vous aime bien.
Michelet ayant été parfois un peu équivoque à mon endroit, je tiens à ne lui envoyer qu’un applaudissement. Pourtant j’y marque notre désaccord, mais sans le souligner. Il est si bon de rester amis ![1]
Pour ma femme.
Chère amie, je te charge de dire à M. Émile Allix que je suis ravi de ta bonne santé, et je charge M. Émile Allix de te dire que j’ai hâte d’être avec toi à Bruxelles ! Je travaille sans relâche au livre dont tu connais le commencement[3]. Je ne sais si je pourrai avoir fini cette année. Je l’espère, et je fais de mon mieux.
Dis à mon excellent et cher Paul que je n’ai aucune objection à la reprise de N.-D. de Paris. — Oui, Georges est un petit bijou qui a des pattes. Il marche. Je suis enchanté de ses dix dents, et sa croissance est pour moi une joie comme ta guérison. Ce qu’il faudrait, c’est tout le monde ici. Guernesey s’emplit de fleurs. Georges pataugerait dans la mer, et je barboterais avec lui. — Cher docteur Émile, conseillez-leur donc à tous de venir au moins l’an prochain à Hauteville et venez-y, vous et Vacquerie, et Meurice, et tous ceux que j’aime et qui m’aiment. Et toi en tête, chère Femme bien-aimée. Je t’embrasse étroitement[4].
Cher Auguste, M. Philippe Burty m’envoie un splendide sonnet de vous, Éclipse[6] qu’il me demande de traduire en dessin, comme si vous