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À Charles. À François-Victor[1].


H.-H., 27 janvier. Dimanche.

Chers enfants, votre mère est ici, guérie et gaie. Elle vous reviendra dans cinq semaines, quand Alice se dédoublera[2]. Voici, mon Charles, une lettre pour M. Bois[3]. J’ai lu avec émotion le journal de son pauvre fils. Je me suis fait une grosse coupure au pouce, qui me gêne pour écrire. Qui est-ce qui fait définitivement le Théâtre dans le livre Paris ? Moi, je désignerais M. Louis Leroy, fin et vigoureux esprit. — Voici une traite de 1 200 fr. sur Mallet frères, à l’ordre de Victor. Ces 1 200 fr. se décomposent ainsi[4] :

Le froid a molli. Je ne suis pas d’avis d’un poêle dans la chambre des bonnes de mon ex-logis.

Je vous embrasse tendrement, mes bien-aimés.

V.[5]


À Philippe Burty[6].


H.-H., 2 février.
Cher monsieur Burty,

Vous m’avez envoyé un magnifique livre[7], excellent par les estampes, excellent par le texte. Vous êtes un savant, charmant. Science et grâce, ce sont là vos deux dons. Un suffirait.

Vous me nommez dans ce beau livre. Parmi tous ces chefs-d’œuvre reproduits et toutes ces gloires évoquées, je trouve mon nom et mes vers, et vous doublez la joie de vous féliciter par la joie de vous remercier.

Recevez mon plus cordial shake-hand.

Victor Hugo[8].


À Albert Lacroix.


H.-H., 7 février.
Cher monsieur Lacroix,

Je vous écris un mot in haste. J’ai reçu deux lettres excellentes de M. L. Ulbach. J’attends pour lui écrire l’arrivée des bonnes feuilles qu’il

  1. Inédite.
  2. Mme  Charles Hugo était enceinte.
  3. Victor Bois était le tuteur de Mme  Charles Hugo.
  4. Suit le détail des comptes
  5. Bibliothèque Nationale.
  6. Inédite.
  7. Chefs-d’œuvre des arts industriels.
  8. Communiquée par la librairie Cornuau.