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Je prie Charles de payer pour moi MM. Jettrand, Cerf, et je ne sais plus qui encore, et de m’envoyer les quittances. Je le rembourserai immédiatement.

Je suis jusqu’au cou dans le travail. J’ai pour joie de lire la Lanterne, dites-le à votre frère Rochefort. Tâchez que l’affaire de Londres soit effective ; j’ai plus foi en Rascol qu’en tous anglais.

Je vous serre tous sur mon vieux cœur[1].


À Paul Meurice[2].


H.-H., 7 novembre.

Voulez-vous être assez bon pour faire jeter à la poste cette petite lettre à Mme  d’Aunet. Elle viendra chez vous toucher 300 fr. que je vous prie de lui donner pour moi, et, comme je ne sais où nous en sommes de nos petits comptes, je vous envoie, par précaution, une traite de 300 fr. à vue, payable à votre ordre chez Mallet frères. En outre, voici un portrait de S. M. qui vaut, je crois, quatre sous. Usez-en comme bon vous semblera.

Plus je relis Cadio, plus je l’aime. Que c’est charmant le beau style traduisant la forte pensée ! L’émotion va croissant d’acte en acte, et à la fin de cette œuvre pathétique et philosophique, on est enthousiasmé et convaincu. Comment peut-on vous haïr, vous si doux et si puissant dans la douceur ! Si l’on pouvait assassiner avec une plume, la haine le ferait. Enfin, il faut bien une ombre à cette grande lumière qui est la vérité ! Moi, cela m’est égal d’être haï si vous m’aimez.

V.[3]


À Charles. À François-Victor[4].


H.-H., dim. 8 9bre.

Chers enfants, puisque vous le trouvez juste, je le trouve bon ; et je vous paierai par an, tant que durera ce bail, mon tiers des 2 000 fr.[5]. C’est à dire 667 fr. ; mais ce sera pour une habitation de peu de jours, car, vous le savez, le but de mes vacances, c’est le voyage, et mes séjours de ces trois dernières années ont eu pour cause, en 1866, les pluies, en 1867, la guerre, en 1868, le deuil ; mais ils m’ont été doux, même dans le deuil,

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.
  5. Ces 2 000 francs représentaient le loyer de la place des Barricades.