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rien payer. Je suis sûr que ta Place Royale sera admirablement réussie. Où en es-tu de l’Académie peinte par elle-même ?

Quatre gros baisers.

V.

J’écris in haste. J’ai toujours le pouce un peu en détresse. Je l’avais horriblement et bêtement coupé jusqu’à l’os. J’ai écrit pour le vin. Transmettez cette petite missive à notre cher Berru[1].


À Madame la Comtesse de Gasparin.


12 février 1867.

Votre livre[2], Madame, envoyé en octobre, m’est parvenu en février. Ce sont là les mauvaises chances de l’exil, de l’absence, si vous voulez. Donc les absents ont tort. Je viens de fermer ce charmant et bon livre, et je vous remercie, je vous remercie de tant de pages exquises, et surtout d’une page sévère, de la page du bagne ; je vous remercie de tout son talent et de tout son cœur.

Les sots et les mauvais abondent, hélas ! et continuent d’écrire. Vous avez une fonction. Il y a ici-bas beaucoup d’hommes dont une femme comme vous nous console.

Je me mets à vos pieds. Madame.

Victor Hugo[3].


À Madame Victor Hugo. À ses fils[4].


H.-H., 14 février.

On me presse de vous envoyer ces pièces comme bonnes à publier. Soyez-en juges tous trois, mes bien-aimés. Si c’est votre avis, Victor portera la communication à l’Indépendance belge.

Victor a-t-il porté les 40 fr. pour le tombeau de Mme M. Joly ? Le Sancho vient de reproduire mon allocution, elle me revient dans les journaux de Suisse, d’Espagne et d’Italie. Elle fait le tour du monde. Lecanu écrit que le Petit Journal, qui tire à 150 000, l’a reproduite.

Tout est bien ici. Je casse tous les matins la glace dans mon baquet pour mon hydrothérapie. Je vous serre dans mes bras.

V.[5]
  1. Communiquée par la librairie Cornuau.
  2. Au bord de la mer.
  3. G. Barbey-Boissier. — La Comtesse Agénor de Gasparin.
  4. Inédite.
  5. Bibliothèque Nationale.