Merci pour cette douce fleur[2]. J’y crois respirer le souffle de ces deux âmes.
Vous êtes bon de vous souvenir de moi. Je travaille. Je fais plus ici en une semaine qu’en un mois à Paris. Venez donc nous voir. Ne fût-ce que huit jours. J’aurais tant besoin de causer avec vous ! Si vous étiez bien gentil, vous viendriez avec M. et Mme Ernest, et vous nous amèneriez Camille Pelletan. Dites-le lui de ma part. J’ai déjà invité Lockroy et Blum. Qui ne dit mot consent. Ma foi, je les attends. Dites-vous tout cela à tous. Cher Auguste, je vous lis dans le Rappel. Pas une ligne de vous qui ne soit robuste et puissante. Quel admirable esprit vous êtes !
J’ai ouvert cette lettre, et il va sans dire que dès le premier mot je l’ai refermée n’étant plus, hélas ! Toto pour personne. J’ai regardé l’adresse et j’ai eu beaucoup de peine à y découvrir l’F.
De là, le mistake[5].
Je vous réponds tout de suite. Une lettre de vous, quelle douce clarté subite ! C’est moi qui vous aime, allez. Je suis ici, je travaille, et je vis