Une lettre m’arrive. M. Ph. Audebrand[1] du Soleil m’écrit pour me demander deux stalles pour Hernani en me disant qu’on va le jouer la semaine prochaine. Seriez-vous assez bon pour lui faire savoir à quelle époque on jouera Hernani en lui promettant, bien entendu, qu’il y sera, et au meilleur rang. Pardon. Merci[2].
Ecce iterum. Pardon, c’est toujours moi. Voulez-vous me rendre le service de me dire votre avis sur cette demande[4] ? Je ne sais plus rien des détails intérieurs de la chose théâtre. Renseignez-moi, vous qui savez toutes les petites choses comme toutes les grandes.
Je guette avidement les journaux à cause de la Vie nouvelle. Où en êtes-vous de ce nouveau triomphe ? Je me figure que le soir de la première représentation, je me sentirai intérieurement averti, et que j’aurai le tressaillement de votre succès.
Savez-vous l’adresse de M. Ch. Asselineau ? Voulez-vous être assez bon pour lui transmettre cette lettre[5] ?
Chère amie, je t’envoie cette lettre de Mme David d’Angers et je t’embrasse bien fort, chère grand’mère.
Je me recommande à ta sollicitude de ménagère. — Et voici la guerre ! quel désastre ce serait ! — Mais ne songeons qu’à la douce aurore du petit.
[Ces quelques lignes sont écrites en tête de la lettre de Mme David d’Angers. Victor Hugo reprend la plume au bas de la lettre :]
- ↑ Philibert Audebrand, journaliste, critique, auteur dramatique et romancier.
- ↑ Bibliothèque Nationale.
- ↑ Inédite.
- ↑ Lettre de Mme veuve Porcher qui continuait à diriger l’agence de billets d’auteur fondée par son mari, et qui demandait à Victor Hugo de l’autoriser à émettre ses droits de billets pour les différents théâtres de Paris.
- ↑ Bibliothèque Nationale.
- ↑ Inédite.