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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/350

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Voulez-vous être assez bon pour en tenir note. Je travaille sans relâche. Victor m’écrit que Mme Favart désire venir répéter Marion avec moi. Si vous la voyez, dites-lui de venir. Je lui donnerai l’hospitalité de Hauteville-house. Je crois que cela serait grandement utile.

Ô cher ami, quelles bonnes paroles vous m’envoyez ! Notre amie de la rue Pigalle a eu les larmes aux yeux en lisant votre lettre. Ah ! vous êtes bien aimé dans notre petit coin !

V.[1]


À Madame Judith Mendès.


Hauteville-House, 25 Xbre.

Vous auriez dû venir passer dans cette grande solitude les douloureux mois de votre deuil. Je songe à vous bien souvent, je songe à notre bon, cher et charmant Gautier. Je vous ai envoyé le manuscrit que vous désiriez. Vous souvenez-vous encore de moi, madame ?

Je me mets à genoux devant votre grande âme, fille de ce grand esprit.

V. H.[2]


À Paul Meurice.


H.-H., 29 Xbre.

Mon admirable ami, je viens à vous. Je suis perplexe. M. Ch. Valois m’écrit au nom de la Société. Voici sa lettre. Lisez-la[3]. Il y a du vrai dans ses raisons. Et vous aussi, vous êtes dans le vrai. Que faire ? Décidez-le vous-même. Je vous remets la décision et je m’incline devant votre souveraineté. Vous pourriez, je crois, causer avec M. Ch. Valois, et résoudre la difficulté en commun. Ce que vous ferez sera bien fait.

Voulez-vous prendre note que le 8 janvier, M. Prévinaire, gouverneur de la Banque Nationale belge, fera toucher chez vous un bon signé de moi de 7 392 fr. 40c ; je dis sept mille trois cent quatrevingt-douze francs 40mes.

Voulez-vous être assez bon pour transmettre cette lettre à M. Ch. Valois, 27, r. Lepic : l’avantage de publier en dehors des vacarmes de Versailles

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Collection Louis Barthou.
  3. C’est au verso de la lettre de Ch. Valois que Victor Hugo a écrit à Paul Meurice. Ch. Valois craint que la publication des vers : Alsace et Lorraine, faite dans le Rappel quinze jours avant la mise en vente de la plaquette, ne nuise au succès de cette plaquette.