Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/36

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Au même[1].


H.-H., 17 avril.

Hier, mon Victor, je t’ai envoyé les trois premières parties. Voici la quatrième (IV. Fonction de Paris). Demain la cinquième (V. Déclaration de paix) partira. J’ai dû revoir cette dernière partie à cause de l’incident Luxembourg survenu brusquement. Remets le tout immédiatement à M. Lacroix. Il aura tout complet samedi 20. En ne perdant pas une minute, il peut faire paraître l’Introduction avec son premier volume. Je crois cela nécessaire. C’est fait pour être introduction et non conclusion. Ma préface publiée ne m’empêchera pas de lire très attentivement le Tome II. J’ai dû céder devant l’urgence, je ne m’en repens pas, mais j’espère que M. Lacroix redoublera de zèle de son côté. Je lui réitère ici la concession de ne mettre dans l’épreuve spécimen (format des Misérables) que des intervalles de trois lignes pour les petites divisions (chiffres rouges) ; les intervalles de cinq lignes ne seront maintenus que pour les cinq grandes divisions qui ont des titres et qui sont des chapitres. — La copie étant très bonne, si l’on m’envoie une bonne épreuve, je pourrai n’en voir qu’une, une de Bruxelles, une de Paris, en même temps. Moins de huit jours suffiraient alors pour mon bon à tirer. — Remets à M. Lacroix, avec le manuscrit de la partie IV, l’intercalation ci-contre. — Demain je vous enverrai de l’argent. J’espère qu’Alice se remet de mieux en mieux. Je vous embrasse, mes aimés.

V.

Je n’ai pas lu l’article de Janin. Je ne veux pas pourtant tarder à lui écrire. Mets pour lui cette lettre à la poste, si elle te paraît convenir après l’article lu par toi. — As-tu fait parvenir mes envois au Charivari ?[2]


À Ch.-L. Chassin.


Hauteville-House, 20 avril.

Mon vaillant et cher confrère, votre livre, L’Armée et la Révolution, est plus qu’un livre utile, c’est un livre nécessaire. Quiconque veut connaître à fond notre double situation révolutionnaire et militaire, c’est-à-dire où nous en sommes avec l’esprit, où nous en sommes avec l’épée, — doit lire votre livre. Je dis plus, l’étudier. On se trompe sur la France, on la prend

  1. Inédite.
  2. Bibliothèque Nationale.