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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/381

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À Monsieur É. de Bieville[1].


Dimanche 5 octobre.

Mon gracieux et cher confrère, j’ai lu votre remarquable page sur Marie Tudor.

Vous savez combien m’est précieuse la sympathie d’un esprit élevé comme le vôtre.

Je voudrais bien vous serrer la main. Soyez assez bon pour venir dîner avec moi en famille 20 rue Drouot mercredi prochain 8 octobre à sept heures. Je serai bien heureux de causer avec vous, et de vous redire combien je suis votre ami. Un bon Oui n’est-ce pas ? merci d’avance et à vous du fond du cœur.

Victor Hugo[2].


À Paul de Saint-Victor.


7 8bre.

On ne pourra refuser à mes œuvres ce mérite de vous avoir inspiré plusieurs des plus grandes pages qu’on ait écrites dans notre temps. Cher maître de la critique et de l’art, je viens de lire votre magnifique étude de Marie Tudor. Vous allez au fond de tout, et vous allez au sommet de tout ; privilège des plongeurs et des esprits. Je voudrais vous voir souvent, causer avec vous, aimanter mon âme au contact de la vôtre. Au moins donnez-moi une heure de temps en temps. Me voilà rentré à Paris, rue Drouot, 20. Voulez-vous me faire la grâce de venir dîner avec moi, avec nous, car nous vous aimons tous, lundi prochain 13, à sept heures. J’ai tant de douceur et de joie à vous serrer la main.

Victor Hugo[3].


À Théodore de Banville[4].


23 octobre.

Je viens de lire votre livre exquis[5]. Vous êtes, comme Virgile et Théocrite, un maître d’harmonie, de grâce et de beauté. Quelle grande âme il

  1. Inédite.
  2. Communiquée par M. Albert de Biéville.
  3. Collection Paul de Saint-Victor.
  4. Inédite.
  5. Il s’agit sans doute des Trente-six ballades joyeuses, enregistrées par la bibliographie de la France le 18 septembre 1873.