Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/57

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Au même[1].


H.-H., mardi 11 juin.

J’ai votre lettre excellente. Je vous recommande M. Ph. Audebrand, en dépit des mistakes. Il m’a écrit deux fois, et il a fait trois articles très chauds ; bien qu’il n’aime pas mes dessins dont il me suppose amoureux. Je vous le re-recommande. — Observation très importante : l’escalier du 4e acte, qui fait la grandeur du spectacle de l’entrée des électeurs dans le caveau, doit être praticable. Il faut qu’il soit monté et tout prêt au fond du théâtre, et tout en place avant le lever du rideau du Ier acte, autrement la pose du décor serait interminable, et glacerait la représentation par la longueur de l’entr’acte du 3 au 4. J’avais coutume de faire répéter, montre en main, la pose des décors. Les longs entr’actes me font peur. Je confie le tout à votre admirable amitié. — Il y a donc des événements à Paris. Un cheval blessé, c’est triste. Je n’aime pas les coups de pistolet, même sur les empereurs. Mais ce polonais me semble vaillant[2].

Je suis charmé que ma lettre pour Barthe ait plu à votre grand cœur et à votre grand esprit[3].


Au même[4].


Jeudi 13 [juin 1867], H.-H.

Cher Auguste, lisez ces deux lettres[5]. Elles me paraissent mériter le dignus es intrare. Il va sans dire que vous êtes juge. Tout ce que vous faites est bien.

J’en veux à Hernani de brutaliser vos rhumatismes. Je vous supplie de me sacrifier, et de vous ménager. Du reste, le retard se trouve avoir été bon. Hernani serait « tombé » en plein assassinat.

'All is well. Je vous embrasse.

V.

Les signataires seraient, je crois, d’excellents spectateurs. Si vous êtes de cet avis, écrivez-leur que je vous ai transmis leurs lettres, et qu’ils viennent vous voir, si vous avez place pour eux. — Cochinat est excellent aujourd’hui dans le Soleil.

  1. Inédite.
  2. Un Polonais avait tiré sur l’empereur, mais n’avait atteint qu’un cheval.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.
  5. La lettre de Victor Hugo est écrite au verso de l’une de ces deux lettres, signée Auguste Mala.