Votre lettre était un serrement de main. Elle m’a ému. Votre collaboration si ingénieuse et si efficace a bien contribué à donner au Paris-Guide sa physionomie plastique et artiste. Où avez-vous vu que je puisse être refroidi pour vous ? Je ne sache pas un plus charmant et un plus cordial esprit que le vôtre. Je vous envoie mon meilleur shake-hand.
Je respire un peu, et je puis enfin vous écrire. J’ai reçu deux mille lettres depuis six jours. J’ai lu avec émotion votre compte rendu de cette soirée du 20 juin[2]. Vous avez toutes les éloquences, vous dites tout ce qu’il faut dire, vous touchez aux choses littéraires avec grandeur, aux choses politiques avec puissance. Avez-vous reçu ma lettre à Juarez pour Maximilien, non publiable en France, mais publiée partout dehors. Je l’écrivais le matin du 20 juin. Que n’êtes-vous ici ! quelle joie j’aurais à vous serrer la main. Mais j’espère vous voir et vous avoir à Bruxelles. Votre Paris-Guide est un monument, et vous êtes un fier architecte. Que de choses j’ai encore à vous dire, mon noble et cordial et vaillant confrère et ami ! Je mets tout mon cœur dans un serrement de main.
Remerciez pour moi tous mes amis connus et inconnus que vous rencontrez[3].
Mon cher Crémieux, vous écrivez comme vous parlez, avec l’éloquence électrique. Votre lettre m’a fait battre le cœur. Elle vibrait en moi comme