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1820


À Monsieur le Chevalier de Sapinaud de Boishuguet[1].


Paris, 16 7bre 1820.
Monsieur le Chevalier,

Je saisis mon premier moment de loisir pour répondre moi-même à votre lettre obligeante, et vous prier de recevoir tous les remerciements de mes collaborateurs et les miens. La noble modestie avec laquelle vous supportez la critique a été pour le rédacteur de l’article qui vous concerne[2] une preuve de plus de votre talent, auquel il avait cru devoir témoigner son estime en le jugeant avec sévérité. Il a été on ne peut plus sensible aux éloges flatteurs que vous lui adressez.

Pour moi, Monsieur, que vous ne traitez pas avec moins de bienveillance, je me propose en effet de faire quelque jour un pèlerinage dans cette nouvelle terre sainte où vous avez laissé de bien beaux souvenirs et puisé de bien pures inspirations. Je me permettrai alors de profiter de votre honorable et gracieuse invitation en parcourant une contrée illustre, qui vénère à tant de titres le nom que vous portez si dignement.

J’ai l’honneur d’être avec la plus haute et la plus sincère estime.

Monsieur le Chevalier,
Votre très humble et très obéissant serviteur.
V. M. Hugo.
Paris, rue Mézières, n° 10.
Faubourg Saint-Germain.

P.-S. — M. Boucher n’ayant avec le Conservateur Littéraire que des rapports d’imprimeur, vous pourriez, quand par hasard vous aurez besoin de nous, vous adresser plus directement à moi, ou à MMrs les rédacteurs du Conservateur Littéraire, rue des Bons-Enfants, n° 34[3].

  1. Inédite.
  2. Un article venait de paraître en août 1820 dans le Conservateur littéraire sur Les Psaumes traduits en vers français.
  3. Collection Louis Barthou.