Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/228

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se purifie tous les jours. J’y ai un peu contribué. Mettez-moi aux pieds de votre femme, si spirituelle et si digne de vous, et écrivez-moi de longues lettres. Songez que je vous aime bien.

Victor H.

Ma femme vous remercie. Charles vous embrasse. Je n’ai pas encore Victor. Nous l’attendons[1].


1853


À Monsieur Landolphe[2].


Jersey, Marine-Terrace, 17 mai 1853.
Monsieur et ancien collègue,

La traite de 650 francs, tirée par vous sur notre ancien collègue Guinard, est revenue à Jersey, non payée, protestée, et m’a été présentée aujourd’hui par M. Vickery, avoué, place Royale, à Saint-Hélier.

Vous vous rappelez avec quelle vivacité vous rejetiez cette éventualité quand je vous faisais remarquer, vous me demandant d’endosser la traite, qu’au cas où notre ancien collègue Guinard ne paierait pas, il me serait impossible de payer cette somme dans la situation de gêne et de proscription que le 2 décembre m’a faite.

Je pense que, tout cela étant naturellement présent à votre mémoire, vous avez dû de votre côté vous mettre en mesure et je vous prie de vouloir envoyer soit chez moi, soit chez M. Vickery, les 650 francs nécessaires pour acquitter la traite tirée par vous, et empêcher qu’ici, à Saint-Hélier, mon nom soit atteint par un protêt dans une affaire où j’ai donné ma signature sur votre insistance et afin de vous obliger.

Recevez l’assurance de ma parfaite considération.


L’avoué dira le compte des frais.


À Clément Caraguel[3].


Marine-Terrace, 3 août.

La mer est là, mon cher confrère, la proscription est là ; un abîme et une muraille ; mais qu’importe ! votre pensée est venue me trouver malgré

  1. Collection Jean Hetzel.
  2. Inédite.
  3. Inédite.