Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Histoire, tome I.djvu/43

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LIVRE DEUXIEME.
LE GOUVERNEMENT.

i.
LA CONSTITUTION.

Roulement de tambour : manants, attention !

« LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE»,

« Considérant que — toutes les lois restrictives de la liberté de la presse ayant été rapportées, toutes les lois contre l’affichage et le colportage ayant été abolies, le droit de réunion ayant été pleinement rétabli, toutes les lois inconstitutionnelles et toutes les mesures d’état de siège ayant été supprimées, chaque citoyen ayant pu dire ce qu’il a voulu par toutes les formes de publicité, journal, affiche, réunion électorale, tous les engagements pris, notamment le serment du 20 décembre 1848, ayant été scrupuleusement tenus, tous les faits ayant été approfondis, toutes les questions posées et éclaircies, toutes les candidatures publiquement débattues sans qu’on puisse alléguer que la moindre violence ait été exercée contre le moindre citoyen — dans la liberté la plus complète, en un mot,

« Le peuple souverain, interrogé sur cette question :

« Le peuple français entend-il se remettre pieds et poings liés à la discrétion de M. Louis Bonaparte ? »

« À répondu OUI par sept millions cinq cent mille suffrages (Interruption de l’auteur : — Nous reparlerons des 7,500,000 suffrages),

« PROMULGUE

« LA CONSTITUTION DONT LA TENEUR SUIT :

« Article premier. La Constitution reconnaît, confirme et garantit les grands principes proclamés en 1789 et qui sont la base du droit public des français.

« Article deux et suivants. La tribune et la presse, qui entravaient la marche du progrès, sont remplacées par la police et la censure et par les discussions secrètes du sénat, du corps législatif et du conseil d’État.