L’animal est la fin du connu, l’homme est le commencement de l’inconnu.
Quand le sentiment de l’infini entre à haute dose dans un homme, il en fait un dieu ou un monstre : Jésus-Christ ou Torquemada.
La conscience, c’est Dieu présent dans l’homme.
L’âme est un océan dont les idées sont les flots et dont les passions sont les tempêtes.
La prière est un auguste aveu d’ignorance.
Ma prière :
Dieu ! accordez-nous, en lumière et en amour, tout le possible de votre infini.
(Ensuite, je prie en détail, ce qui semble inutile. Mais non. Trop prier n’est pas plus possible que trop aimer.)
Ceux qui vivent dans les cloîtres se détachent de tout ; ils cessent d’aimer leurs père et mère ; ils ne regardent pas le soleil. Il n’y a plus rien dans ce monde pour leur cœur ni pour leurs yeux ; ni la famille, ni la nature. Ils appellent cela aimer Dieu. Aimer Dieu pleinement, parfaitement, directement, pour lui-même. Sont-ils bien sûrs d’être dans le vrai. ? Aime-t-on l’ouvrier en dédaignant l’œuvre ? L’homme n’est-il pas fait pour aimer le créateur à travers la création et par la créature ? Dieu ne veut-il pas que cela soit ainsi ? Et le cœur et les sens ne conseillent-ils pas l’esprit dans ce sens ? Agir autrement, n’est-ce pas désobéir ? Or, aime-t-on bien quand on désobéit ? L’amour est une grande obéissance.