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ODES ET BALLADES.
ODE TROISIÈME.
LES FUNÉRAILLES DE LOUIS XVIII.
Ces changements lui sont peu difficiles ; c’est l’œuvre de la droite du Très-Haut.
Ps. lxxvi, 10.
Il a permis ces choses, afin que ce qu’il y a de caché dans beaucoup de cœurs fût révélé.
Luc. ii, 35.
I
La foule au seuil d’un temple en priant est venue ;
Mères, enfants, vieillards, gémissent réunis ;
Et l’airain qu’on balance ébranle dans la nue
Les hauts clochers de Saint-Denis.
Le sépulcre est troublé dans ses mornes ténèbres.
La Mort, de ces couches funèbres,
Resserre les rangs incomplets.
Silence au noir séjour que le trépas protège ! —
Le Roi Chrétien, suivi de son dernier cortège,
Entre dans son dernier palais.
II
Un autre avait dit : — « De ma race
Ce grand tombeau sera le port ;