Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome I.djvu/498

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Se font aujourd’hui plats, pour être quelque chose. J’aimais la gloire, hélas ! mais dans ce siècle impur, Quand le crime est fameux, la gloire est d’être obscur. Vous qui m’auriez fait grand, arts divins, arts que j’aime, Vous êtes oubliés, je veux l’être moi-même. Racine ! est-il bien vrai, dis, qu’ils m’ont excité À blasphémer ces temps où ta muse a chanté ? Vandales ! quelle est donc leur aveugle furie ? Ils proscrivent ton siècle et parlent de patrie ! Ô Molière ! ô Boileau ! pourquoi, nobles esprits, Nous léguer des lauriers que nous avons flétris ? Temps qu’on ne verra plus, seul je vous rends hommage. Du moins, tâchons encor d’en retrouver l’image. Si jamais, je le crains, des orages nouveaux Me viennent, malgré moi, ravir à mes travaux, Vous qui voulez la paix, ô Fitz-Jame, ô Villèle, Chateaubriand, je veux imiter votre zèle ; Je veux puiser en vous, citoyens généreux, L’espoir de voir un jour les français plus heureux…</poem>

L’ENRÔLEUR

Cet homme est un ultra…

L’ADEPTE

Je suis un homme.

L’ENRÔLEUR

A d’autres !
 
Ces royalistes-là font tous les bons apôtres.
Tu n’étais, disais-tu, d’aucun parti : fort bien !
Tu ne te trompais pas, que sont tes pareils ? Rien.
Ce n’est plus un parti.

L’ADEPTE

Non, c’est la France entière.

L’ENRÔLEUR

Fait que nos électeurs prouvent à leur manière,
Et que voulaient sans doute attester certains cris
Dont t’ont dû réjouir nos fidèles conscrits.

L’ADEPTE