Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome I.djvu/507

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LE JEUNE HOMME,
Apollon ne hait pas Vénus.

LE VIEILLARD.
Brigue donc des Héros la palme triomphale :
Imite dans sa course, aux monstres si fatale,
Le vaillant fils d’Amphytrion.

LE JEUNE HOMME.
On vit filer aux pieds d’Omphale
Celui qui dompta Géryon.

LE VIEILLARD.
Suis Diane au regard austère.

LE JEUNE HOMME.
Faut-il jusqu’au sein du mystère
La suivre auprès d’Endymion ?

LE VIEILLARD.
Toi, que de dons trompeurs la nature décore,
Ecoute ; la raison inspire mes discours ;
Hippolyte, dès son aurore,
Fuyait le culte des Amours.

LE JEUNE HOMME.
Anacréon, dans ses vieux jours,
Sur son luth les chantait encore.

LE VIEILLARD.
Crains qu’une ingrate...

LE JEUNE HOMME.
                                               Oh ! tu ne vis jamais
Un cœur si pur, une vierge aussi belle !