Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/285

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Quand mon corps et ma vie à ton souffle résonnent,
Comme un tremblant clavier qui vibre à tout moment ;
Quant tes doigts, se posant sur mes doigts qui frissonnent,
Font chanter dans mon cœur un céleste instrument ;


Lorsque je te contemple, ô mon charme suprême !
Quand ta noble nature, épanouie aux yeux,
Comme l’ardent buisson qui contenait Dieu même,
Ouvre toutes ses fleurs et jette tous ses feux ;


Ce qui sort à la fois de tant de douces choses,
Ce qui de ta beauté s’exhale nuit et jour,
Comme un parfum formé du souffle de cent roses,
C’est bien plus que la terre et le ciel, — c’est l’amour !

Octobre 18.