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Qui, comme une rosée,
T’arrive en pleurs !
Reçois mes vœux sans nombre,
O mes amours !
Reçois la flamme ou l’ombre
De tous mes jours !
Mes transports pleins d’ivresses,
Purs de soupçons !
Et toutes les caresses
De mes chansons !
Mon esprit qui sans voile
Vogue au hasard,
Et qui n’a pour étoile
Que ton regard !
Ma muse, que les heures
Bercent rêvant,
Qui, pleurant quand tu pleures,
Pleure souvent !
Reçois mon bien céleste,
O ma beauté,
Mon cœur, dont rien ne reste,
L’amour ôté !
19 mai 1836