Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/600

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La giroflée avec l’abeille
Folâtre en baisant le vieux mur ;
Le chaud sillon gaîment s’éveille,
Remué par le germe obscur.

Tout vit, et se pose avec grâce,
Le rayon sur le seuil ouvert,
L’ombre qui fuit sur l’eau qui passe,
Le ciel bleu sur le coteau vert !

La plaine brille, heureuse et pure ;
Le bois jase ; l’herbe fleurit. —
Homme ! ne crains rien ! la nature
Sait le grand secret, et sourit.