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LE MANUSCRIT

DE

UÂNE.

On pourrait presque dire que, dans ce volume inscrit à la Bibliothèque nationale sous le numéro 12, il y a trois manuscrits. Le plus ancien, sur papier écolier jauni, laisse souvent voir, sous les ratures et les surcharges, les lettres majuscules formant la pagination alphabétique, et s’arrêtant à la lettre M. On compte, pour cette première version, treize feuillets ou fragments de feuillets ; le quatorzième, faisant suite à la lettre M, ne porte pas d’indication ayant été coupé à l’emplacement de la lettre. Plusieurs feuillets, en raison des développements survenus, n’ont été collés que partiellement sur les larges feuilles de papier bleu où le texte définitif est venu se fondre avec l’ancien et le compléter.

Une quarantaine de larges feuillets de papier de fil d’un bleu gris clair viennent , vers 1859, s’ajouter à la première version ; le reste du manuscrit, de même format, mais d’un papier bleu plus foncé et glacé, contient les intercalations définitives. Nous avons placé après le titre une feuille de brouillon contenant des vers jetés en tous sens ; au milieu, cette variante de titre : L’EpopÉe de l’ane.

Un autre bout de papier donne un titre suivi d’une indication qui transformerait en lettre le discours de l’âne :

L’ÉpÎtre de l’ane a l’homme.

Je suis l’âne et j’écris à l’homme. Pourquoi faire ? Pour l’instruire.

Sur une feuille de papier à lettre nous trouvons, outre les trois titres des trois parties -c du volume : Colm de la hete, TriBesse de la philosophie , Sécurité du penseur, trois vers publiés page 307. Cette feuille de papier est datée mai iSSo, ce qui prouve que certains remaniements du manuscrit ont été faits l’année de la publication.