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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome VII.djvu/320

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du livre et huit vers qui paraissent avoir quelque analogie avec ceux du prélude : Le Cheval.

Les deux ébauches suivantes sont écrites, vers 1865, sur une moitié d’enveloppe, au recto et au verso :

PRÉFACE.
LES R.

La vie est une unité. L’homme se modifie, mais son adhérence à lui-mêmeau moi primitif persiste.est inaltérable. Il devient autre et reste le même. Le fruit ne ressemble pas à la fleur, et c’est d’elle pourtant qu’il vient. Mêlez les divers âges d’un esprit, la saison de ses fleurs et la saison de ses fruits, vous aurez quelque chose comme ce livre, composé (ainsi que les Contemplations, mais autrement) de toutes les époques de la vie de l’auteur. Ici la jeunesse, là la maturité. Ici l’aurore toute seule, là un profond désir d’enseigner et d’être utile. Ici le gazouillement du matin, là l’hymne du soir.


Dans ce livre on trouvera la première période du poëte : le chant pour le chant, l’art pour l’art ; puis la seconde, le chant pour la libertévie, l’art pour le progrès.


PRÉFACE DES CHANSONS DES R. ET DES B.

Peut-on mêler sans discordance | et sans inconvénients |(1) aux paroles de l’âge sérieux quelques vieilles chansons de la jeunesse ?


PRÉFACE DES CHANSONS.

Un certain nombre des pièces de ce recueil datent, comme on le verra, de la jeunesse et même de l’adolescence de l’auteur. D’autres sont de l’exil. Il a semblé que cette joie du commencement pouvait se mêler sans disparate au sourire de la fin.

(Écrit au crayon.)

Avant d’être les Chansons des rues, le livre a été les Chansons des bols. L’unité s’est faite par la lente fusion du temps.

Carnet de 1864.

(1) Ces trois mots sont, sur le manuscrit, entre deux barres.