Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome VIII.djvu/527

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

XI JEANNE LAPIDÉE. BRUXELLES. — NUIT DU 2/ MAL Je regardai Je vis, tout près de la croisée, Celui par qui la pierre avait e'te' lance'e; Il c'tait jeune; encor presque un entant, déjà Un meurtrier. Jeune homme, un dieu te protégea, Car tu pouvais tuer cette pauvre petite! Comme les sentiments humains s'écroulent vite Dans les cœurs gouvernés par le prêtre qui ment, Et comme un imbécile est téroce aisément! Loyola sait changer Jocrisse en Schinderhanne, Car un tigre est toujours possible dans un âne. Mais Dieu n'a pas permis, sombre entant, que ta main Fît cet assassinat catholique et romain; Le coup a manqué. Va, triste spectre éphémère. Deviens de l'ombre. Fuis! Moi, je songe à ta mère. O temme, ne sois pas maudite! Je reçois Du ciel juste un rayon clément. Qui que tu sois. Mère, hélas! quel que soit ton entant, sois bénie! N'en sois pas responsable et n'en sois pas punie! Je lui pardonne au nom de mon ange innocent! Lui-même il fut jadis l'être humble en qui descend POÉsit. — VIII. 33 lUI-riULIlll: MTIOfALt.