ou d’une comédie, inachevée, intitulée : Le Spleen ; en tête, sous les divers titres proposes, cette mention entre parenthèses : (pour Dieu ou pour le Spleen). De nombreux remaniements et des ratures fréquentes dans ces sept feuillets [153 à 159] ; prenons-les chacun séparément.
Au premier [153], vingt-deux vers en marge, divisés en trois ajoutés ; le seizième vers :
Son vieux fou d’ouragan n’a qu’une seule note
s’enchaînait, après un blanc ménagé pour les deux rimes masculines, à ces autres :
Je déclare ton dieu fini. Vois !
Monotone,
Quand, zéphyr, il roucoule, et quand, tempête, il tonne,
Rajustant l’ancien cadre aux anciens horizons,
Il n’a que quatre vents et que quatre saisons.
Victor Hugo a biffé ces quatre derniers vers et les a reportés au feuillet suivant [154], après avoir ajouté 42 vers. À ce feuillet, nous lisons déjà, en marge et biffé, tout le passage, contenant quelques variantes (voir p. 452), recopié trois feuillets plus loin [157] :
Dieu ne fait de l’effet qu’en forçant les contrastes.
De même, toujours dans ce second feuillet [154], au vers :
Lui n’a pas encor pu remettre à neuf un astre !
succédaient, après un intervalle pour les rimes masculines, tout de suite ceux-ci :
Dans Ève et dans Vénus cueillant la même pomme,
Dans son éclair qui n’est que du rayon cassé,
Dans les orangs-outangs autrefois troglodytes,
Dans le matin pareil au soir, que de redites !
Ces vers sont repris et développés au bas de ce même feuillet et dans le suivant.
Le quatrième feuillet [156] est bleu et, étant plus petit de format, est collé sur un papier blanc égal aux autres ; il porte en haut le chiffre 2, et a dû être joint après coup à la pièce.
Deux ajoutés au feuillet suivant [157]. Nous avons déjà détaillé l’un des deux ; le second ne comprend que six vers.
Le sixième feuillet [158] se compose de deux fragments de papier, l’un bleu, l’autre blanc, collés l’un sous l’autre sur une feuille de format égal au reste du manuscrit ; le dernier feuillet [159], écrit au verso d’un papier adressé à Victor Hugo et portant le timbre de la poste : Guernesey, 25 août 1857, semble pourtant d’une écriture plus récente que les six autres qui, bien que n’étant pas datés, remontent à une époque variant de 1857 à 1860.
Deux voix dans le ciel.
Deux titres, l’un sur une feuille séparée, écrit au moment de la publication, l’autre sur le manuscrit même, avec cette légère variante : deux voix dans le