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VARIANTES ET VERS INÉDITS
VI. Près d’Avranches.
(Autre titre : égypte et océan.)
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Hélas ! dans ces déserts, qu’emplit un
Hélas ! dans ces déserts, qu’emplit d’un souffle immense
Où Dieu semble être seul dans sa triste puissance,
Dieu, seul dans sa colère et seul dans sa clémence…
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VII. Chanson.
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C’est une femme nue, au bord d’un lit soyeux,
C’est une douce fille à l’âge radieux…
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XI. Dieu ne frappe qu’en haut, infimes que nous sommes…
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Ces purs prédestinés,
Les hommes glorieux, les sages, les héros,
Sont tous sur le radeau de la gloire qui sombre.
Sont tous contemporains de l’adversité sombre.
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XII. Nuits d’hiver.
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De tous les biens qu’un jour fane
Et que remporte l’éclair
Et dont rit le sage amer…
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Dans la Ve division, une strophe, sans doute oubliée par le copiste, est écrite en marge :
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À l’église, avec un cierge,
Je la suivais triomphant.
Quelquefois son pied de vierge
Mettait mon soulier d’enfant.
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XV. Androclès.
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Et, sombre tête d’éclairs pleine,
Et levant sa prunelle pleine
Il a levé son fier sourcil,
Du reflet lointain de Saint-Cloud,
Il m’a dit : Je suis Sainte-Hélène,
Je suis Goritz, je suis l’exil.
Il m’a dit : Je suis Holyrood.
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Mais, dans la cendre où je me traîne,
Mais, au lieu d’angoisse et de peine
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XIX. Sur la falaise.
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L’un dit : — Quand mai va renaître,
L’un dit : — En août, j’espère,
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