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LE MANUSCRIT.



Page 353.


L’homme y mettant son âme — et l’infini
L’homme y mettant son souffle et l’océan sa rive.



Page 355.

Et le bruit profond
Et le râle humain
Et le grand hymne de Paris !


Page 320.

Semons ! — Pierre insensé bénit César féroce.
Pierre et César sont là, pleins du passé féroce !


LE LIVRE ÉPIQUE. — LA RÉVOLUTION.

I. Les Statues.

Page 361.

Tant sur la terre morne et dans le firmament
L’obscurité versait d’évanouissement !
Tant l’infini roulait une onde épaisse et sombre,
Tant l’espace était plein d’une onde affreuse et sombre,

Le ciel, pour on ne sait quels yeux lourds et
Le ciel, pour on ne sait quels spectateurs funèbres,
Et tant le ciel semblait une caverne d’ombre.
Ouvrait jusqu’au fond l’antre immense des ténèbres.


Page 362.

Héros par l’attitude
Héros par le sourire et géant par la taille…

Page 363.

Ce qui reste au héros jadis illustre et fort
Quand la nuit sur son front pose ses ailes noires
Quand le trépas l’étreint de ses deux ailes noires…

De la statue…ouvrant ses yeux fixes devant
L’étendue où la nuit flottait avec le vent
L’espace sépulcral plein de nuit et de vent…


Page 364.

Alors, dans tout Paris, de longs frémissements
Le terre-plein frémit ; de longs mouvements sourds
Troublèrent
Émurent les clochers, les tours, les monuments

Ébranlèrent les toits, les églises, les tours…

Les enseignes tournant
Les enseignes criant
Les enseignes pendant aux crocs de fer des portes,
Les grands
Les vieux ponts

Les palais crénelés comme des villes fortes…


Page 365.

Et, tandis qu’au milieu de ces sombres effrois,
Et, tandis qu’au fronton des tours l’heure étouffait
L’heure n’osait sonner aux cadrans des beffrois,
Sa voix, n’osant sonner au cadran stupéfait…


Page 366.

Au premier pas qu’il fit,
Quand l’homme s’avança, les profondeurs s’émurent.