Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/388

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Va, dans mon coeur rien ne chancelle.
      Sois mon époux.
La conscience universelle
      Est avec nous !

Donnons-nous à l’amour ! - Écoute,
      Soupirs, concerts,
Pervenche du bord de la route,
      Perle des mers,

La mousse en avril épaissie
      Des bois dormants,
Les sourires, la poésie,
      Les pleurs charmants,

Le bleu du ciel, le vert de l’onde,
      L’éclat du jour,
Les belles choses de ce monde
      Sont à l’amour !

C’est l’amour qui tient tolite chose,
      Et fait d’un mot
Épanouir ici la rose,
      L’astre là-haut.

C’est lui qui veut qu’on ne commande
      Qu’à deux genoux !
C’est lui qui fait la femme grande
      Et l’homme doux !

Ainsi tu parlais, et sans doute,
      Dieu t’inspirait ;
Car j’écoutais comme on écoute
      Dans la forêt,