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Chaque volume renferme : une notice historique riche en notes écrites par Victor Hugo sur des feuilles détachées ou sur des carnets tenus au jour le jour ; en documents inédits, tels que la correspondance avec les éditeurs, qui nous initie à la genèse de la publication.

L’étude des manuscrits nous montre l’évolution de la pensée grâce à la multiplicité des variantes, des ébauches et des fragments tour à tour abandonnés ou utilisés, grâce aussi à de nombreux reliquats qui sont pour ainsi dire les annexes de chacune des œuvres et qui révèlent un Victor Hugo inconnu.

Peu connu aussi le Victor Hugo dessinateur ; cette édition contient déjà une centaine de dessins de Victor Hugo commentant le texte ; il en paraîtra de nouveaux dans les prochains volumes. Nous nous proposons même, comme annexe à cette édition, de publier un volume entièrement composé de reproductions des dessins de Victor Hugo ; il pourra être joint à la collection ou vendu séparément.

Des revues de la critique à diverses époques ; des notices bibliographiques et iconographiques sont de précieux documents complémentaires.

Les bibliophiles trouveront un grand attrait dans la reproduction des couvertures des éditions originales et des vignettes, des dessins, des gravures de l’époque, des fac-similés des manuscrits de Victor Hugo nous révélant les transformations de son écriture.

Nous venons d’exposer le programme général de cette édition. Justifions-le par quelques exemples, car nous ne saurions reproduire ici l’énumération complète de tous les chapitres, morceaux, fragments inédits dans la prose, des nouvelles pièces de vers dans la poésie, des scènes et des actes dans le théâtre ; signalons seulement :

Dans les Misérables, outre l’admirable Préface philosophique, des chapitres entiers : Mariage de Tholomyès, le Couvent des dames Saint-Michel, sept chapitres sur les prisons et cinq chapitres résumant la politique de 1830, sans compter les notes identifiant les personnages réels que Victor Hugo a faits siens ;

Dans les Châtiments, un demi-volume inédit : les nouveaux châtiments ;

Dans les Travailleurs de la Mer, un chapitre nouveau intercalé dans le texte : la mer et le vent, et trois chapitres inédits ;

Dans l’Homme qui Rit, une vingtaine de pages de fragments curieux modifiant le caractère de divers personnages ;

Dans l’Histoire d’un Crime, un cahier complémentaire, véritable document historique contenant les lettres, les récits des aventures que les exilés et les transportés envoyaient à Victor Hugo.

Si nous examinons les volumes de poésie, la Légende des Siècles renferme cent quatre-vingts pages de variantes et de vers inédits qui ont fourni matière à de nombreuses et intéressantes thèses.

Ce travail, minutieux et considérable, montre en effet quelles étapes successives a parcourues la pensée de Victor Hugo pour aboutir au vers ou au mot les mieux appropriés.

Dans la Fin de Satan et Dieu, un tiers du texte intercalé et une centaine de pages inédites.

Les Odes et Ballades et les Orientales réunissent en appendice tous les vers de jeunesse.

Si nous examinons le théâtre, nous trouvons un acte inédit de Marie Tudor, plusieurs croquis de décors sur le manuscrit ; un prologue inédit des Burgraves ; le Théâtre en liberté s’enrichit d’un demi-volume inédit de saynètes, de plans, de fragments et de ces comédies cassées pittoresques et amusantes.