Ce navire étranger, l’argent qu’il vient répandre
Parmi les malveillants, l’avis du juif maudit,
Tout n’est-il pas d’accord avec ce que j’ai dit ?
Ouvrez les yeux.
Du peu que nous savons déjà je frémis.
Si j’avais à le croire occupé ma pensée.
Et mon temps à chercher la trame dénoncée,
Mes jours, mes nuits, ma vie aurait-elle suffi ?
Je sais que pour plusieurs mon joug est tyrannique.
Que certains généraux ne voudraient pas, mon cher,
Voir leur roi de demain dans leur égal d’hier.
Mais l’armée est pour moi. — Quant à l’argent dont parle
Ce juif, c’est un cadeau que me fait le bon Charle,
Et qui vient à propos, surtout dans ce moment.
Pour acquitter les frais de mon couronnement.
Va ! sois tranquille, ami ! — Songe aux fausses nouvelles
Dont on a tant de fois tourmenté nos cervelles.