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La voix s’approche, et on l’entend chanter sur un air monotone les paroles suivantes :
Au soleil couchant,
La voix s’approche de plus en plus et se tait.
Toi qui vas cherchant
Fortune,
Prends garde de choir ;
La terre, le soir.
Est brune.
L’océan trompeur
Couvre de vapeur
La dune.
Vois ; à l’horizon
Aucune maison,
Aucune !
Maint voleur te suit ;
La chose est, la nuit.
Commune.
Les dames des bois
Nous gardent parfois
Rancune.
Elles vont errer.
Crains d’en rencontrer
Quelqu’une.
Les lutins de l’air
Vont danser au clair
La voix s’approche de plus en plus et se tait.
CROMWELL.
Bon ! c’est un de mes fous qui chante ; — Elespuru, Je crois.
SCÈNE II.
CROMWELL, TRICK, GIRAFF, ELESPURU, GRAMADOCH.
Les bouffons conduits par Gramadoch entrent avec précaution et à tâtons.
ELESPURU, fredonnant.
Les lutins de l’air
Vont danser au clair
