Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/314

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LORD ORMOND, remettant la bourse à sir William Murray.
William Murray, chargez-vous de conclure.
De ces saints, mieux que nous, vous connaissez l’allure.
SIR WILLIAM MURRAY, prenant la bourse.
Soyez tranquille.
CROMWELL, voyant sir William s’avancer lentement vers lui ; à part.
Allons, ils ont tenu conseil.
Pour un rien, pour un mot, embarras sans pareil !

Ils veulent entrer ; moi, je veux les introduire.
On devrait cependant s’entendre.

SIR WILLIAM MURRAY, à part.
Il faut conduire
La chose adroitement.
CROMWELL, à sir William qui s’approche de lui.
Qui va là ?

SIR WILLIAM MURRAY.
Frère, un saint.

CROMWELL, à part.
L’hypocrite !
SIR WILLIAM MURRAY.
Béni soit le fer qui vous ceint !

CROMWELL, à part.
C’est plaisir d’être ainsi béni des royalistes !
SIR WILLIAM MURRAY, à part.
Il faut parler leur langue à ces évangélistes.
Haut à Cromwell.
Frère ! Sion avait des archers sur sa tour

Qui veillaient, s’appelant et la nuit et le jour.
Vous leur êtes pareil.