Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/346

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LORD ORMOND, arrêtant Clifford.
Un moment, lord Clifford !
Le docteur a raison ; je l’approuve très fort.

L’ordre précis du roi m’enjoint de lui remettre
Notre captif vivant : — veuillez vous y soumettre.

LORD CLIFFORD, à lord Ormond.
Mais il faudra demain soutenir cent combats

Pour l’enlever.

SIR PETERS DOWNIE.
Et puis, quand il sera là-bas,
Vivant, le roi veut-il le mettre, je vous prie,

Avec une étiquette en sa ménagerie ?

LORD DROGHEDA.
Eh ! nous lui donnerons l’animal empaillé.
LORD CLIFFORD, à lord Ormond.
Mylord, hors du fourreau quand le glaive a brillé,

Il faut frapper. À nous nous n’avons que cette heure ;
Profitons-en. Cromwell est dans nos mains, qu’il meure !

TOUS LES CAVALIERS, excepté Ormond et Jenkins.
Oui !
Ils se précipitent à la fois, leurs épées à la main, sur le prisonnier toujours sans mouvement.

JENKINS, avec solennité.
Je proteste !

RICHARD CROMWELL, à part et hors de lui.
Ils vont tuer mon père, ô ciel !
Il se jette au milieu des cavaliers.
Arrêtez, assassins !
TOUS LES CAVALIERS.
Grand Dieu ! Richard Cromwell !

CROMWELL, à part.
Que fait il ?