Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/385

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LAMBERT.
Messieurs, l’heure est passée.
Sortons.
À part.
Comment frapper ce coup ? —

LUDLOW.
Ne parlons plus.
Frappons ! — que le maudit compte avec les élus !
Tous les conjurés, excepté Barebone, sortent avec la même gravité processionnelle
qui a marqué leur entrée.
Au moment où Lambert est sur le point de franchir le seuil de la salle,
Overton le retient par le bras.
SCÈNE V.
LAMBERT, OVERTON, BAREBONE.
Pendant toute la scène, Barebone, qui paraît méditer douloureusement, est dérobé aux regards de ses deux compagnons par l’estrade du trône.

OVERTON.
Mylord-général ?
LAMBERT.
Quoi ?

OVERTON.
De grâce, un mot.

LAMBERT.
J’écoute.
Tous deux reviennent sur le devant de la scène et restent un moment en présence, Lambert dans le silence de l’attente, Overton comme ne sachant de quel côté faire explosion.

OVERTON.
Avez-vous la main sûre ?
LAMBERT.
En doutez-vous ?

OVERTON.
J’en doute.