Voici ce que l’Esprit m’inspirait de vous dire. —
Vous avez à frapper un coup, dont vous tremblez ;
Parmi les spectateurs en ce lieu rassemblés,
Je serai près de vous. Si votre main balance,
Si, de Cromwell premier châtiant l’insolence,
Dès qu’il aura porté la couronne à son front,
Vous ne le poignardez, — moi, je serai plus prompt.
Choisissez ! —
Accuse cette main, à le punir trop lente !
Il sort ! — M’a-t-il, le traître, assez humilié ?
À quels fous furieux mes projets m’ont lié !
Hélas ! quel est mon sort, depuis que je conspire ?
Sans cesse rejeté loin du but où j’aspire,
Menacé de tout perdre à l’heure où nous vaincrons,
Et dans mille périls poussé par mille affronts !
Foulé par le tyran, froissé par les esclaves ! —
Reculer ? dans l’abîme ! — Avancer ? sur des laves ! —
Overton, ou Cromwell ! — Ou victime, ou bourreau ! —
Quoi ! tirer contre moi le glaive du fourreau ! —
Mais c’est qu’il le ferait ! Je l’en connais capable.
— Il faudra bien frapper !