Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
GRAMADOCH, faisant des grimaces à ses camarades.
Hum !
Les fous éclatent de rire.
ELESPURU.
Ouais ! sa plaisanterie était un peu bien forte. TRICK.
Comment sortira-t-il de là ? GIRAFF.
Que nous importe ?
ELESPURU.
Au fait, nous avons ri ; c’est tout pour le moment. UN HUISSIER, au balcon d’une grande tribune richement décorée, en face du trône.
Mylady Protectrice !Tout le corps de ville se lève, se découvre, et fait un profond salut à la Protectrice, qui paraît accompagnée de ses quatre filles, parées chacune à leur manière. La Protectrice, mistress Fletwood et lady Cleypole sont en noir, avec parure de jais ; lady Falconbridge en grand habit de cour, manteau de brocart d’or, basquine de velours gingembre avec broderie de scorpions de Venise, barbes et couronne de pairesse ; Francis en robe de gaze blanche lamée d’argent. La Protectrice répond par une révérence au salut du lord-maire et des aldermen, puis s’assied avec ses filles sur le devant de la tribune. Le fond est occupé par leurs femmes.
TRICK, aux bouffons.
Ah ! c’est heureux, vraiment,
Que ce visage-là ne prenne pas encore Le nom de reine.
UN SOLDAT, à la tribune des bouffons.
Paix, sires de l’ellébore !
TRICK, ricanant.
Parlez-moi d’un guerrier pour bien prêcher la paix.Le soldat fait un geste menaçant ; Trick se rassied en haussant les épaules. — Au moment où la famille de Cromwell est entrée, un grand mouvement s’est fait dans l’assemblée, et tous les regards sont restes attachés à la grande tribune.