NOTES DE CETTE ÉDITION.
LE MANUSCRIT
m.
LUCRÈCE BORGIA.
La première impression que l'on éprouve en parcourant d'un bout à l'autre le manuscrit de Lucrèa Borgia, c'est que ce drame a été écrit d'une allure rapide. 11 semble que Victor Hugo, en pleine possession de son sujet, ait été pressé de terminer sa pièce; il a dû même, pour ne pas perdre de temps, avoir plusieurs plumes à sa porte'e, car on reconnaît dans de nombreux passages des écritures alternées provenant de plumes différentes.
Quand on relit attentivement le manuscrit, on peut se convaincre que des scènes entières ont été improvisées d'un premier jet; d'autres au contraire ont été revues, corrigées, remaniées, refaites même entièrement, mais l'impression générale qui subsiste, c'est que, si parfois des scènes ont été particulièrement travaillées , même dans les ajoutés la fougue de l'inspiration s'accuse très nettement; elle est justifiée d'ailleurs par la rapidité de l'exécution puisqu'en onze jours les trois actes étaient achevés.
Le manuscrit de Lucrèce Borgia est de même format et de même papier que celui du Roi s'anime et, comme lui , écrit des deux cotés de la page. Sur le premier feuillet, le ti.re définitif : Lucrèce Borgia, est tracé, comme les titres d'actes, d'une écriture droite, un peu fantaisiste. Nous en donnons le fac-similé, P ;l g e +39-
Au feuillet suivant, le titre primitif écrit en 1852 en même temps que le drame : Un soupir à Fii-rare, est, comme tout le manuscrit, en anglaise appuyée, nette. En tête de la préface cette note :
II y a encore environ quatre pages de préface qu'on pourra venir cherch Peu de ratures dans cette préface conforme à l'édition. Comme pour Manon dt Larme et le Roi s'amuse, les actes sont paginés séparément par lettres alphabétiques.
ACTE!. — AFFRONT SUR A.FFRONT. Première partie. - - 9 juillet 1832. Ce premier acte abonde en ajoutés. Nous mentionnons les principaux.