Nous nous sommes mis entre vos mains, monsieur le bailli. Disposez de nous. Que faut-il faire ?
Vous voyez bien tous cette maison. C’est la maison de Gilbert, l’ouvrier ciseleur. Ne la perdez pas de vue. Dispersez-vous avec vos gens, mais sans trop vous écarter. Surtout ne faites rien sans moi.
C’est dit.
Un homme comme celui qu’il me faut n’est pas facile à trouver.
Scène II.
Je vous quitte ici, mes bons amis. Il est nuit, et il faut que j’aille reprendre mon service de porte-clefs à la Tour de Londres. Ah ! c’est que je ne suis pas libre comme vous, moi ! Voyez-vous ! un guichetier, ce n’est qu’une espèce de prisonnier. Adieu, Jane. Adieu, Gilbert. Mon Dieu, mes amis, que je suis donc heureux de vous voir heureux ! Ah çà, Gilbert, à quand la noce ?
Dans huit jours ; n’est-ce pas, Jane ?
Sur ma foi, c’est après-demain la Noël. Voici le jour des souhaits et des étrennes ; mais je n’ai rien à vous souhaiter. Il est impossible de désirer plus de beauté à la fiancée et plus d’amour au fiancé ! Vous êtes heureux !
Bon Joshua ! et toi, est-ce que tu n’es pas heureux ?