Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome III.djvu/288

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Être tombé plus bas que l’enfer ne descend,
Prêtre, à minuit, dans l’ombre épier une femme,
Et songer, dans l’état où se trouve mon âme,
Que Dieu me regarde à présent !

Eh bien, oui ! qu’importe !
Le destin m’emporte,
Sa main est trop forte,
Je cède à sa loi !
Mon sort recommence !
Le prêtre en démence
N’a plus d’espérance
Et n’a plus d’effroi !
Démon qui m’enivres,
Qu’évoquent mes livres,
Si tu me la livres,
Je me livre à toi !
Reçois sous ton aile
Le prêtre infidèle !
L’enfer avec elle,
C’est mon ciel, à moi !

Viens donc, ô jeune femme !
C’est moi qui te réclame !
Viens, prends-moi sans retour !
Puisqu’un Dieu, puisqu’un maître,
Dont le regard pénètre
Notre cœur nuit et jour,
Exige en son caprice
Que le prêtre choisisse
Du ciel ou de l’amour !

QUASIMODO

[revenant]

Maître, l’instant s’approche.

CLAUDE FROLLO


Oui, l’heure est solennelle ;
Mon sort se décide, tais-toi.

CLAUDE FROLLO — QUASIMODO


La nuit est sombre,
J’entends des pas ;
Quelqu’un dans l’ombre
Ne vient-il pas ?

[Ils vont écouter au fond du théâtre.]
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