Pardieu ! à force d’entendre causer les prisonniers d’État.
— Vois-tu, Gilbert, l’homme qui sait le mieux l’histoire de ce temps-ci, c’est le guichetier de la Tour de Londres.
Vous vous trompez, mon maître. C’est le bourreau.
Reculons-nous un peu.
— C’est précisément maître Simon Renard.
Tous ces gens qui rôdent autour de ma maison me déplaisent.
Que diable vient-il faire par ici ? Il faut que je m’en retourne vite. Je crois qu’il me prépare de la besogne. Adieu, Gilbert. Adieu, belle Jane. — Je vous ai pourtant vue pas plus haute que cela !
Adieu, Joshua. — Mais, dis-moi, qu’est-ce que tu caches donc là, sous ton manteau ?
Ah ! j’ai mon complot aussi, moi.
Quel complot ?
Oh ! amoureux qui oubliez tout ! je viens de vous rappeler que c’était après-demain le jour des étrennes et des cadeaux. Les seigneurs complotent une surprise à Fabiani ; moi je complote de mon côté. La reine va se donner peut-être un favori tout neuf ; moi, je vais donner une poupée à mon enfant. (Il tire, une poupée de dessous son manteau.) — Toute neuve aussi. — Nous verrons lequel des deux aura le plus vite brisé son joujou. Dieu vous garde, mes amis !
Au revoir, Joshua !