Il serait temps cependant d’en finir avec Fabiani. Vous allez épouser mon royal maître le prince d’Espagne, madame.
Si le prince d’Espagne n’est pas content, qu’il le dise, nous en épouserons un autre. Nous ne manquons pas de prétendants. Le fils du roi des Romains, le prince de Piémont, l’infant de Portugal, le cardinal Polos, le roi de Danemark et lord Courtenay sont aussi bons gentilshommes que lui.
Lord Courtenay ! lord Courtenay !
Un baron anglais, monsieur, vaut un prince espagnol. D’ailleurs lord Courtenay descend des empereurs d’Orient. Et puis, fâchez-vous si vous voulez !
Fabiani s’est fait haïr de tout ce qui a un cœur dans Londres.
Excepté de moi.
Les bourgeois sont d’accord sur son compte avec les seigneurs. S’il n’est pas mis à mort aujourd’hui même comme l’a promis votre Majesté…
Eh bien ?
Il y aura une émeute des manants.
J’ai mes lansquenets.
Il y aura complot des seigneurs.
J’ai le bourreau.
Votre Majesté a juré sur le livre d’heures de sa mère qu’elle ne lui ferait pas grâce.