J’en suis ivre ; ces flots, ces rochers, ces forêts,
Aident mon bégaiement, et sont là tout exprès
Pour traduire à tes yeux ce que ma voix murmure.
Et sais-tu ce qui sort de toute la nature,
Ce qui sort de la terre et du ciel ? c’est mon cœur.
Ce que je dis tout bas, ce bois le chante en chœur.
Dans l’univers, qu’un songe inexprimable dore,
Il n’est rien de réel, hors ceci : je t’adore !
Un mot remplit l’abîme. Un mot suffit. Il faut
Pour que le soleil monte à l’horizon, ce mot.
Et ce mot, c’est Amour ! L’éternité le sème.
Dieu, quand il fit le monde, a dit au chaos : J’aime !
Mets sur mon front ta main. Je suis ton protégé.
Déesse, inonde-moi de ta lumière.
Une faim !
Oh ! la soif !
SCÈNE QUATRIÈME.
Une observation ?
Belle dame,
Mon maître,
Vous avez tous les deux besoin de déjeuner.
Qu’est cet homme ?