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THÉÂTRE EN LIBERTÉ.
À bas Socrate, Épicure,
Shakspeare, Gluck, Raphaël !
À bas l’astre ! à bas le ciel !
Vivent la bave et le fiel,
L’ombre obscure,
La piqûre
Sans le miel !
LE MOINEAU.
À bas les noirs frelons avec leurs voix d’eunuques !
Les oiseaux poursuivent et chassent les frelons avec de grands cris.
LES VIEUX ARBRES, aux oiseaux.
Vous faites trop de bruit ! Paix donc !
LE MOINEAU, aux arbres.
Salut, perruques !
LE HOCHEQUEUE.
Académiciens, fichez-nous donc la paix.
Je sais, vous êtes sourds et vous êtes épais,
Soit. Contentez-vous-en. Foin de vos vieux branchages
Où l’antique Zéphyr redit ses rabâchages !
UN PIQUEBOIS.
À bas, vieux grognons !
LE MOINEAU, regardant autour de lui.
Que ce bois ! C’est Versaille et l’Œil-de-bœuf…
À une touffe de bruyère.
La Bruyère.
À une branche d’arbre.
Bonjour, Rameau.
À une corneille sur le rocher.
Bonjour, Corneille.
Au nénuphar.
Bonjour, Boileau.
À un papillon blanc qui tourne autour d’une rose épanouie.
Elle est d’hier matin.
Le papillon s’en va.