Aller au contenu

Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome V.djvu/301

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
287
LA FORÊT MOUILLÉE.

L’ORTIE.

Balminette, animal ! Et l’autre domino
C’est madame Antioche, actrice à Bobino.

DENARIUS.

Oui, c’est Agnès. Ses yeux sont tout bleus d’ignorance.

BALMINETTE, à madame Antioche.

Des vieux que nous servons connais la différence.
Le tien donne un chapeau, le mien donne un coupé.
Je vais avoir salon, cocher et canapé.
J’entre chez moi demain.

DENARIUS.

J’entre chez moi demain. Ce sont deux tourterelles,
Deux fleurs, deux lys ! La blonde est divine.

L’ORTIE, aux fleurs.

Deux fleurs, deux lys ! La blonde est divine. Ces belles,
Nos sœurs, ont pris racine et puisent leur gaîté,
Leurs châles, leurs rubans et leurs robes d’été,
L’une dans un banquier, et l’autre dans un juge.

LA RONCE.

Tout coffre-fort recèle un ange qui le gruge.

LE MOINEAU.

La nature dédie aux roses le fumier.

BALMINETTE.

Donc, foin de la mansarde et je vole au premier.

MADAME ANTIOCHE.

Tu lâches Oscar ?

BALMINETTE.

Tu lâches Oscar ? Mais !