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Page:Hugo - Actes et paroles - volume 1.djvu/132

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AVANT L’EXIL. — CHAMBRE DES PAIRS.

vicaire, non-seulement le résumé d’une grande histoire morte, mais le symbole d’un grand peuple vivant !

Aidons de toutes nos forces à ce désirable résultat. (Interruption. Les protestations redoublent.) Et puis, en outre, comme une pensée patriotique est toujours bonne, ayons ceci présent à l’esprit, que nous, les mutilés de 1815, nous n’avons rien à perdre à ces remaniements providentiels de l’Europe, qui tendent à rendre aux nations leur forme naturelle et nécessaire. (Mouvement.)

Je ne veux pas faire rentrer la chambre dans le détail de toutes ces questions. Au point où la discussion est arrivée, avec la fatigue de l’assemblée, ce qu’on aurait pu dire hier n’est plus possible aujourd’hui ; je le regrette, et je me borne à indiquer l’ensemble de la question, et à en marquer le point culminant. Il importe qu’il parte de la tribune française un encouragement grave, sérieux, puissant, à ce noble pape, et à cette noble nation ! un encouragement aux princes intelligents qui suivent le prêtre inspiré, un découragement aux autres, s’il est possible ! (Agitation.)

Ne l’oublions pas, ne l’oublions jamais, la civilisation du monde a une aïeule qui s’appelle la Grèce, une mère qui s’appelle l’Italie, et une fille aînée qui s’appelle la France. Ceci nous indique, à nous chambres françaises, notre droit qui ressemble beaucoup à notre devoir.

Messieurs les pairs, en d’autres temps nous avons tendu la main à la Grèce, tendons aujourd’hui la main à l’Italie. (Mouvements divers. — Aux voix ! aux voix !)