CONCLUSION
De ce recueil de faits et de pièces, livré sans réflexions à la conscience de tous, il résulte ceci :
Après une absence de dix-neuf ans moins trois mois, je suis rentré dans Paris le 5 septembre 1870 ; pendant les cinq mois qu’a duré le siége, j’ai fait mes efforts pour aider à la défense et pour maintenir l’union en présence de l’ennemi ; je suis resté dans Paris jusqu’au 13 février ; le 13 février, je suis parti pour Bordeaux ; le 15, j’ai pris séance à l’Assemblée nationale ; le 1er mars, j’ai parlé contre le traité de paix, qui nous coûte deux provinces et cinq milliards ; le 2, j’ai voté contre ce traité ; dans la réunion de la gauche radicale, le 3 mars, j’ai proposé un projet de résolution, que la réunion a adopté à l’unanimité et qui, s’il eût pu être présenté en temps utile et adopté par l’Assemblée, eût établi la permanence des représentants de l’Alsace et de la Lorraine sur leurs siéges jusqu’au jour où ces provinces redeviendront françaises de fait comme elles le sont de droit et de cœur ; dans le onzième bureau, le 6 mars, j’ai conseillé à l’Assemblée de siéger à Paris, et j’ai indiqué les dangers du refus de rentrer ; le 8 mars, je me suis levé pour Garibaldi méconnu et insulté, et, l’Assemblée m’ayant fait l’honneur de me traiter comme lui, j’ai comme lui donné ma démission ; le 18 mars, j’ai ramené à Paris mon fils, mort subitement le 13, j’ai remercié le