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DEPUIS L’EXIL.

douceur, quelquefois avec un sourire. Le suprême avenir est en vous.

Tout ce qu’on fait, même contre vous, vous servira. Continuez de marcher, de travailler et de penser. Vous êtes un seul peuple, l’Europe, et vous voulez une seule chose, la Paix.

Votre ami,
Victor Hugo.


NOTE IV.
un journal pour le peuple

Victor Hugo adresse la lettre suivante aux rédacteurs du journal le Petit Nord, qui se publie à Lille :

Paris, 29 novembre 1878.


Messieurs,

Je vous vois avec joie entrer dans la grande cause, comme des combattants de tous les jours.

Vous avez le talent, vous aurez le succès.

Servir le pauvre, aider le faible, renseigner le citoyen, affermir la République, en un mot, agrandir la France, déjà si grande, tel sera votre but ; d’avance j’applaudis.

Donnez au peuple tout l’appui paternel qu’il réclame et qu’il mérite ; traitez-le doucement, car il est souffrant, et grandement, car il est souverain.

Suaviter et granditer, cette vieille loi des anciennes républiques est toute neuve pour les jeunes démocraties.

Je vous envoie tous mes vœux de succès.

Victor Hugo.